We Will Rock You au Casino de Paris

Cette année encore, le Casino de Paris accueille une comédie musicale a succès pour la rentrée. Il ne reste plus que quelques représentations pour aller vibrer au son de Queen avant le 4 novembre.

L’histoire

We Will Rock You se déroule en 2300. Partout sur la Terre, les gens regardent les mêmes films, écoutent la même musique générée par ordinateur, portent les mêmes vêtements et ont les mêmes pensées et opinions. Les instruments et les compositeurs musicaux ont été interdits au bénéfice d’une musique éléctronique. Tout est commandé par la « Globalsoft Corporation », dirigée par Killer Queen et le commandant de sa police secrète, Khashoggi. Le régime est totalitaire, ceux qui osent s'opposer au conformisme imposé par Globalsoft sont enlevés et soumis à un lavage de cerveau. C’est le sort réservé à Galiléo et Scaramouche, deux adolescents rebelles. Ils fuient la dictature et rejoignent un petit groupe de « bohémiens », ensemble ils luttent pour sauver le Rock.

We Will Rock You est une production de Robert De Niro qui existe depuis 2002 en Angleterre. Le spectacle s’est ensuite exporté aux Etats Unis, en Russie, en Argentine, au Canada, en Australie, en Espagne, en Allemagne, en Autriche, à Singapour, à Hong Kong et bien d’autres entre 2003 et 2013.

© Music All

Et à Paris ? 

La production parisienne s'est entourée d'un casting de haut vol. Doryan Ben (Grease) et Charlotte Hervieux  (La Famille Addams) interprètent les plus grands titres de Queen avec précision et beaucoup d'émotion. Les voix se marient bien et apportent beaucoup de fraîcheur au spectacle de deux adolescents qui se découvrent. Claire Pérot (Mozart l'Opéra Rock, Cabaret) n'a plus besoin de faire ses preuves et donne une note de folie aux bohémiens.  Quant à Ana Ka (Priscilla Folle Du Désert, Le Bal des Vampires), elle porte le rôle de Killer Queen comme une seconde peau, on aimerait en demander encore à la fin de chacun de ses titres merveilleusement vibrants.  

On regrette cependant la pauvreté du livret parfois un peu expéditif ou frôlant le ridicule. Si la production londonienne équilibrait le tout avec des décors et des costumes grandioses, à Paris il n'en est rien. La présence de musiciens et d'un orchestre live est un vrai plus pour interpréter Queen mais ne suffit pas. Ce casting et ces chansons méritaient mieux qu'un écrin minimaliste et quelques extraits vidéos peu qualitatifs .

La satyre de la société n'en est pas moins intéressante et pleine d'un humour très actuel, elle ouvre une réflexion sur notre usage des réseaux et un avenir pas si lointain. Nous recommandons donc, ne serait-ce que pour le plaisir de chanter Queen dans son fauteuil. 

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